Le saint Curé d'Ars et le purgatoire
Le saint curé d' Ars disait un jour à un prêtre :
"Si
l' on savait combien grande est la puissance des âmes du Purgatoire et
combien de grâces nous pouvons obtenir de Dieu, par leur intercession,
elles ne seraient pas tant oubliées. Prions bien pour elles, afin qu'
elles prient bien pour nous !"
« Mes
enfants, un bon prêtre avait eu le malheur de perdre un ami qu'il
chérissait tendrement, aussi
priait-il beaucoup pour le repos de son
âme.
Un jour, Dieu lui fit connaître qu'il était au Purgatoire et qu'il
souffrait horriblement.
Ce saint prêtre ne crut rien faire de mieux
que d'offrir le Saint-Sacrifice de la Messe pour son cher défunt. Au
moment de la consécration, il prit l'hostie entre ses doigts et dit : « Père
Saint et Éternel,
faisons un échange ; Vous tenez l'âme de mon ami qui
est en Purgatoire et moi je tiens le Corps de
Votre fils qui est entre
mes mains. Père Bon et Miséricordieux, délivrez mon ami et je Vous
offre Votre
fils avec tous les mérites de Sa Mort et de Sa Passion ». Sa
demande fut exaucée. En effet, au moment de l'élévation, il vit l'âme
de son ami, toute
rayonnante de gloire, qui montait au Ciel : Dieu
avait accepté l'échange.
Mes enfants, quand nous voulons délivrer du
Purgatoire une âme qui nous est chère, faisons de
même. Offrons à Dieu,
par le Saint-Sacrifice, Son Bien-Aimé Fils, avec tous les mérites de Sa
Mort et
de Sa Passion. Il ne pourra rien nous refuser » (Catéchisme du
Saint Curé d'Ars).
A
la jeune cousine de Mme Gros, venue se confesser : « Remerciez bien
votre cousine de vous avoir amenée à Ars ; sans elle, vous seriez en
enfer ». Et après lui avoir indiqué les causes, une fois la confession
terminée, il ajouta : «... Et puis, voyez, ma petite, comme nous sommes
ingrats. Il y a dix ans que votre père souffre dans le purgatoire ; vous
jouissez de sa fortune et vous ne songez pas à faire dire une seule
messe qui le délivrerait. »
Sermon du Curé d'Ars pour la commémoraison des défunt
«
Comment pourrai-je faire le tableau déchirant des maux qu'endurent ces
pauvres âmes, puisque les saints Pères nous disent que les maux qu'elles
endurent dans ces lieux semblent égaler les souffrances que
Jésus-Christ a endurées pendant sa douloureuse Passion ? Le feu du
purgatoire est le même que celui de l'enfer, la différence qu'il y a
c'est qu'il n'est pas éternel. Ce feu est si violent qu'une heure
semblent à ceux qui l'endurent des milliers de siècles. Si l'on pouvait
comprendre la grandeur de leurs supplices, nuit et jour nous crierions
miséricorde pour elles. Il faudrait que le bon Dieu, dans sa
miséricorde, permît qu'une de celles qui brûlent dans les flammes parût
ici à ma place, tout environnée des feux qui la dévorent et qu'elle vous
fît elle-même le récit des maux qu'elle endure. Il faudrait qu'elle fît
retentir cette église de ses cris et de ses sanglots. Peut-être enfin
cela attendrirait-il vos cœurs ! « Oh ! nous souffrons, crient-elles !
Oh ! nos frères, délivrez-nous de ces tourments : vous le pouvez !
Brûler dans un feu allumé par la justice d'un Dieu ! Souffrir des
douleurs incompréhensibles ! Être dévoré par le regret, sachant que nous
pouvions si bien les éviter ! »
Nous
lisons dans l'Histoire ecclésiastique qu'un saint resta six jours en
purgatoire avant d'entrer dans le ciel. Il apparut ensuite à un de ses
amis, en lui disant qu'il avait enduré des souffrances si grandes
qu'elles surpassaient toutes celles qu'ont endurées et qu'endureront
jusqu'à la fin des siècles tous les martyrs réunis ensemble ! Oh ! mon
Dieu, que votre justice est redoutable pour le pécheur ! Cependant qui
peut entendre sans frémir le récit de ce qu'on enduré les martyrs,
chacun en particulier ? Les uns ont été plongés dans des chaudières
d'eau bouillante, d'autres sciés avec des scies de bois ; celui-ci
étendu sur un chevalet, déchiré avec des crochets de fer qui lui
arrachaient les entrailles ; d'autres foulés aux pieds ; celui-là étendu
sur des brasiers ardents, auquel il ne restait que ses os tout noircis
et brûlés ; enfin d'autres ont été mis sur des tables garnies de lames
tranchantes et qui perçaient de part en part ces innocentes victimes !
Peut-on bien penser à tout cela sans se sentir pénétré de douleur
jusqu'au fond de l'âme ? Or une âme en purgatoire souffre encore plus
que tous les martyrs ensemble ! Qui pourra donc y tenir ? Mon Dieu, mon
Dieu, ayez pitié de ces pauvres âmes !
Mais
ce n'est pas là tout leur supplice. Elles souffrent plus encore de la
privation de la vue de Dieu. L'amour qu'elles ont pour lui est si grand,
la pensée qu'elles sont privées de le voir par leur faute leur cause
une douleur si violente que jamais il ne sera donné à un mortel d'en
concevoir la moindre idée. Au milieu de ces flammes qui les brûlent,
elles voient les trônes de gloire qui leur sont préparés et qui les
attendent. Une voix semble leur crier : « Ah ! que vous êtes privés de
grands biens ! Si vous aviez eu le bonheur de redoubler vos pénitences
et vos larmes, vous seriez aujourd'hui assises sur ces beaux trônes tout
rayonnants de gloire ! Oh ! que vous avez été aveugles de retarder un
tel bonheur par votre faute ! »
Ah
! mes amis, nous crient ces âmes, s'il vous reste encore quelque amitié
pour nous, ayez pitié de nous ! Arrachez-nous de ces flammes : vous le
pouvez ! Beau ciel ! Quand te verrons-nous ? Oh ! si vous sentiez la
douleur d'être séparés de Dieu. Cruelle séparation !
Hélas
! quand de tels supplices ne dureraient qu'un jour, qu'une heure,
qu'une demi-heure, cela paraîtrait infiniment plus long à ces pauvres
âmes que des millions de siècles dans les supplices les plus rigoureux !
Pourquoi cela ? Le voici. Quand Dieu punit quelqu'un en ce monde, ce
n'est que sous le règne de sa bonté et de sa miséricorde, car si Dieu
envoie une infirmité, une perte de biens ou d'autres misères, tout cela
ne nous est donné que pour faire éviter les peines du purgatoire ou pour
nous faire sortir du péché. Dans l'autre monde, au contraire, Dieu
n'est conduit que par sa justice et sa vengeance. Nous avons péché et
nous avons passé le temps de sa miséricorde. Il faut que sa justice soit
accomplie et sa vengeance satisfaite. « Oh ! qu'il est terrible de
tomber entre les mains d'un Dieu vengeur ! »
Au
sein de leurs souffrances, si elles ne peuvent rien pour elles-mêmes,
ces âmes peuvent beaucoup pour nous. Cela est si vrai qu'il n'y a
presque personne qui ait invoqué les âmes du purgatoire sans avoir
obtenu la grâce demandée. Cela n'est pas difficile à comprendre. Si les
saints qui sont au ciel et n'ont pas besoin de nous s'intéressent à
notre salut, combien plus encore les âmes du purgatoire qui reçoivent
nos bienfaits spirituels à proportion de notre sainteté !
LE CURE D' ARS par l'Abbé Bernard Nodet
le curé d'Ars et le purgatoire
"L'œuvre
de chacun deviendra manifeste, le jour le fera connaitre, car il doit
se révéler dans le feu, et c'est feu qui éprouvera la qualité de l'œuvre
de chacun" - 1 Cor. 3, 13
Quand on meurt, on est souvent comme une lame de fer rouillé qu'il faut mettre au feu.
Oh ! si l'on savait combien nous pouvons obtenir de grâces par le moyen des âmes de purgatoire, elles ne seraient pas oubliées !
La
pratique de la prière pour la délivrance du Purgatoire est, après celle
pour la conversion des pécheurs, la plus agréable à Dieu.
Les âmes du Purgatoire ne peuvent rien pour elles-mêmes, mais elles peuvent beaucoup pour leurs bienfaiteurs.
Ayant
un jour entendu un prédicateur peindre très vivement la désolation de
ces âmes, répéter leurs cris de douleur, les lamentations qu'il les
supposait adresser aux vivants, le Curé d'Ars après le sermon le reprit
doucement en lui disant qu'il s'était écarté de la vérité, que ces âmes
connaissaient la justice de Dieu, y étaient soumises et souffraient avec
résignation.
Voici un exemple donné par le Curé d'Ars à ses paroissiens à propos de la messe :
"Mes enfants, un bon prêtre [il s'agit du curé d'Ars lui même] avait eu le malheur de perdre un ami qu'il chérissait tendrement, aussi priait-il beaucoup pour le repos de son âme.
Un jour, Dieu lui fit connaitre qu'il était au Purgatoire et qu'il souffrait horriblement.
Ce saint prêtre ne crut rien faire de mieux que d'offrir le Saint Sacrifice de la messe pour son cher
défunt. Au moment de la consécration, il prit l'hostie entre ses doigt et dit :"Père Saint et Éternel,
faisons un échange ; vous tenez l'âme de mon ami qui est en Purgatoire et moi je tiens le corps de
votre fils qui est entre mes mains.Père bon et miséricordieux, délivrez mon ami et je vous offre votre
fils avec tous les mérites de sa mort et de sa passion".
"Mes enfants, un bon prêtre [il s'agit du curé d'Ars lui même] avait eu le malheur de perdre un ami qu'il chérissait tendrement, aussi priait-il beaucoup pour le repos de son âme.
Un jour, Dieu lui fit connaitre qu'il était au Purgatoire et qu'il souffrait horriblement.
Ce saint prêtre ne crut rien faire de mieux que d'offrir le Saint Sacrifice de la messe pour son cher
défunt. Au moment de la consécration, il prit l'hostie entre ses doigt et dit :"Père Saint et Éternel,
faisons un échange ; vous tenez l'âme de mon ami qui est en Purgatoire et moi je tiens le corps de
votre fils qui est entre mes mains.Père bon et miséricordieux, délivrez mon ami et je vous offre votre
fils avec tous les mérites de sa mort et de sa passion".
Sa demande fut exaucée. En effet, au moment de l'élévation, il vit l'âme de son ami, toute
rayonnante de gloire, qui montait au Ciel : Dieu avait accepté l'échange.
Mes enfants, quand nous voulons délivrer du Purgatoire une âme qui nous est chère, faisons de
même.Offrons à Dieu, par le Saint Sacrifice, son bien-aimé Fils, avec tous les mérites de sa mort et
de sa passion. Il ne pourra rien nous refuser.
rayonnante de gloire, qui montait au Ciel : Dieu avait accepté l'échange.
Mes enfants, quand nous voulons délivrer du Purgatoire une âme qui nous est chère, faisons de
même.Offrons à Dieu, par le Saint Sacrifice, son bien-aimé Fils, avec tous les mérites de sa mort et
de sa passion. Il ne pourra rien nous refuser.
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